Pepe Rodríguez

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Mensonges fondamentaux de l'Église catholique
(Une analyse des graves contradictions de la Bible et de comment elle a été manipulée au bénéfice de l'Église)

Les nombreuses et profondes incohérences qui empêchent d'accorder du crédit aux récits néotestamentaires sur la résurrection de Jésus et ses apparitions postérieures

 

(Fuente: © Rodríguez, P. (1997). Mentiras fundamentales de la Iglesia católica. Barcelona: © Ediciones B., cap. 5, pp. 185-205)


Traduction: Monique Palomares

Quand un profane en mystères théologiques se met à lire les passages néotestamentaires qui relatent la résurrection de Jésus –qui est l'épisode fondamental sur lequel se base le christianisme pour démontrer la divinité de Jésus-, il espère trouver une série de récits détaillés, solides, documentés et surtout, coïncidant les uns avec les autres. Mais les textes des quatre évangélistes nous donnent justement l'impression inverse. Les récits de Matthieu, Marc, Luc et Jean sont à tel point contradictoires que, si leurs déclarations étaient présentées devant n'importe quel tribunal de justice, aucun juge ne pourrait accepter leurs témoignages comme base probante exclusive pour émettre une sentence. Il suffit de comparer les récits de chacun pour se rendre compte de la fragilité de leur structure interne et par conséquent, de leur faible crédibilité.

Après que Jésus a expiré sur la croix, d'après ce que rapporte Matthieu, « le soir venu [167] , il vint un homme riche d'Arimathie, du nom de Joseph, disciple de Jésus. Il se présenta à Pilate et lui réclama le corps de Jésus. Pilate ordonna alors qu'on le lui remît [étant donné qu'il était sous le pouvoir du juge] [168] . Joseph, prit le corps, l'enveloppa dans un linceul propre et le déposa dans son tombeau neuf qu'il s'était fait creuser dans le roc, et roulant une grande pierre à l'entrée du sépulcre, il partit. Il y avait là Marie de Magdala et l'autre Marie, assises en face du tombeau » (Mt 27,57-61).

Dans la version de Marc, Joseph d'Arimathie est maintenant un « illustre conseiller [du Sanhédrin], qui attend lui aussi le royaume de Dieu » (Mc 15,43) et Pilate ne réclame pas le corps de Jésus au juge mais au centurion qui a contrôlé l'exécution: « Informé par le centurion, il remit le cadavre à Joseph qui acheta un linceul, descendit Jésus, l'enveloppa dans le linceul et le déposa dans une tombe qui avait été creusée dans le roc, puis il roula la pierre à l'entrée de la tombe. Marie de Magdala et Marie, mère de Joset, regardaient où on l'avait mis » (Mc 15,45-47)

Le récit que donne Luc dans Lc 23,50-56, coïncide substantiellement avec celui de Marc, mais dans Jean, l'histoire se passe dans un contexte différent de façon frappante: « Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était un disciple de Jésus, demanda à Pilate en secret par crainte des juifs, de lui permettre d'enlever le corps de Jésus, et Pilate le lui permit. Il vint donc et il enleva son corps. Nicodème, celui qui, précédemment, la nuit, était venu trouver Jésus, arriva en portant un mélange de myrrhe et d'aloès, d'environ cent livres. Ils prirent donc le corps de Jésus et l'enveloppèrent de linges, avec des aromates, selon le mode de sépulture en usage chez les juifs. Il y avait un jardin près du lieu où il avait été crucifié, et dans ce jardin, un tombeau neuf où personne encore n'avait été mis. À cause de la Parasceve [169] des juifs, comme le tombeau était proche, c'est là qu'ils mirent Jésus » (Jn 19,38-42).

Maintenant, Joseph d'Arimathie est « disciple de Jésus » et il ne semble pas être membre du Sanhédrin juif; en cette veille de sabbat, Nicodème sort de nulle part, il l'aide à transporter le cadavre de Jésus et ils le mettent dans un linceul (dans les autres Évangiles, comme nous verrons par la suite, il y avait plusieurs femmes pour le mettre dans le linceul et ceci se passait le dimanche au petit matin); et on l'enterre dans un tombeau qui n'est plus noté comme propriété de Joseph d'Arimathie et auquel on recours « parce qu'il est proche ».

Reprenons le texte de Matthieu et lisons; « Le lendemain, qui était le suivant de la Parasceve, les grands prêtres et les Pharisiens réunis devant Pilate, lui dirent: Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a déclaré de son vivant: Après trois jours, je ressusciterai. Commande donc que le tombeau soit gardé jusqu'au troisième jour, pour empêcher que ses disciples viennent, le volent et disent au peuple: Il est ressuscité des morts. (…) [170] Ils allèrent et ils postèrent une garde au sépulcre après en avoir scellé la pierre » (Mt 27,62-66). Ces versets affirment au moins deux choses: que tout le monde connaissait l'avertissement de Jésus quant à sa résurrection au troisième jour, et que le tombeau était gardé par des soldats romains.

Le récit de Matthieu poursuit: « Après le jour du sabbat, au moment où le premier jour de la semaine commençait à se lever, Marie de Magdala vint avec l'autre Marie [Marie de Béthanie] pour  se rendre au sépulcre. Il se fit alors un grand tremblement de terre, puis, un ange du Seigneur descendit du ciel, s'approcha et fit rouler la pierre du tombeau puis s'assit dessus. Il avait l'aspect de l'éclair, et sa robe était blanche comme neige. Les gardes tremblèrent de peur en le voyant et devinrent comme morts. L'ange, s'adressant aux femmes, dit: Ne craignez rien, vous, car je sais que vous cherchez Jésus le crucifié. Il n'est pas ici; il est ressuscité comme il l'avait dit… » (Mt 28,1-6).

La version de Marc diffère substantiellement de celle de Matthieu vu qu'il relate les événements sous cette autre forme: « Après le sabbat, Marie de Magdala, Marie de Jacques [Marie de Béthanie] et Salomé achetèrent des aromates pour oindre le corps. De grand matin, le premier jour de la semaine, sitôt le soleil levé, elles vinrent au tombeau. Elles se disaient entre elles: Qui nous fera rouler la pierre de l'entrée du tombeau ? Et levant les yeux, elles virent que la pierre avait été roulée, et elle était très grande. Elles entrèrent dans le tombeau et virent un jeune homme assis à droite, vêtu d'une robe blanche, et elles furent saisies de stupeur… » (Mc 16,1-5) et comme dans Matthieu, l'ange d'avant, jeune homme maintenant, ordonna aux femmes de dire aux disciples qu'ils devaient se mettre en chemin pour la Galilée pour pouvoir y retrouver Jésus.

Dans Luc, il est dit: « Elles trouvèrent la pierre du tombeau roulée et, quand elles y furent entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Comme elles en demeuraient perplexes, se présentèrent à elles deux hommes en robes éblouissantes. Alors que terrorisées, elles gardaient leur tête penchée vers le sol, ils leur dirent: Pourquoi cherchez-vous chez les morts celui qui vit ? Il n'est pas là; il est ressuscité, (…) et, au retour du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. C'étaient Marie la Magdaléenne, Jeanne, et Marie de Jacques, et les autres femmes qui étaient avec elles. Elles le dirent aussi aux apôtres, mais de tels récits leur parurent du radotage et ils ne les crurent pas. Mais Pierre se leva, courut au tombeau et, s'inclinant, il ne vit que les linceuls, puis il retourna chez lui, surpris de ce qui était arrivé » (Lc 24,1-12).

Notez que l'ange d'avant, jeune homme ensuite, est maintenant « deux hommes » –qui n'ordonnent plus d'aller en Galilée étant donné que, d'après ce qui est dit un peu plus bas, dans Lc 24,13-15, Jésus ressuscité a accouru à la rencontre de ses disciples à Emmaüs-; les trois femmes sont devenues une petite foule, et Pierre visite le tombeau personnellement.

D'après Jean, « Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vint  au tombeau très tôt le matin, alors qu'il faisait encore nuit, et vit que la pierre avait été roulée. Elle alla en courant chercher Simon Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et leur dit: On a enlevé le Seigneur du tombeau et nous ne savons pas où on l'a mis. Pierre sortit, ainsi que l'autre disciple et ils allèrent au tombeau. Tous deux couraient; mais l'autre disciple fut plus rapide que Pierre et il arriva le premier au tombeau. Se penchant, il aperçut les linges, mais il n'entra pas. Simon Pierre arriva alors, il entra dans le tombeau et il vit les linges là par terre, et le suaire. (…) Alors entra aussi l'autre disciple, arrivé le premier au tombeau, il vit et il crut. Car ils ne savaient pas encore que, d'après l'Écriture, il devait ressusciter d'entre les morts. Les disciples retournèrent chez eux. Marie resta près du tombeau, au-dehors, en pleurant. Tout en pleurant, elle se pencha vers l'intérieur du tombeau et vit deux anges vêtus de blanc, assis là où avait reposé le corps de Jésus, l'un à la tête, l'autre au pied. Ils lui dirent: Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur répondit: Parce qu'on a pris mon Seigneur et je ne sais pas où on l'a mis. Cela dit, elle se retourna et vit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus… » (Jn 20,1-18).

Maintenant, ce sont deux disciples, et non pas un ou aucun, qui sont accourus au tombeau, mais une seule femme (qui ne va plus oindre le corps de Jésus); dans son hallucinante métamorphose, l'ange/jeune homme/deux hommes, s'est converti en « deux anges » qui apparaissent à un autre endroit, qui prononcent des paroles différentes de celles de leurs prédécesseurs dans ce rôle, et qui, comme dans Luc, n'ordonnent pas d'aller où que ce soit, étant donné que Jésus n'attend pas en Galilée ou à Emmaüs pour apparaître, il le fait là même, à côté de sa propre tombe.

Si nous résumons la scène telle que nous en témoignent les quatre évangélistes inspirés par le Saint Esprit, nous obtiendrons le tableau suivant: dans Matthieu, les femmes vont visiter le tombeau; il se produit un tremblement de terre, un ange descend du ciel, il fait rouler la pierre de l'entrée et s'assoit dessus; il laisse les gardes « comme morts ».

Dans Marc, les femmes (qui ne sont plus les deux Marie, vu que s'y ajoute Salomé) vont oindre le corps de Jésus; il n'a a pas de tremblement de terre; la pierre de l'entrée est déjà roulée, un jeune homme est à l'intérieur du tombeau, assis à droite; les gardes ont disparu.

Dans Luc, les femmes, qui portent toujours des onguents, sont les deux Marie, Jeanne qui se substitue à Salomé, et « les autres qui étaient avec elles »; il n'y a pas non plus de tremblement de terre ni de gardes; deux hommes se présentent à elles, venant apparemment de l'extérieur de la tombe; on leur annonce que Jésus leur apparaîtra à Emmaüs et pas en Galilée comme on le dit dans les deux textes antérieurs; et Pierre donne foi au fait prodigieux.

Dans Jean, il n'y a qu'une femme, Marie de Magdala, qui ne va pas oindre le cadavre; elle ne voit personne dans le tombeau et court aviser non pas un seul, mais deux apôtres, qui certifient l'événement; après ça, pendant que Marie pleure hors du tombeau, deux anges apparaissent, assis à la tête et au pied de l'endroit où avait été le corps du crucifié, et Jésus apparaît à la femme à cet instant. La seule chose sur laquelle ils sont tous d'accord est la disparition du corps de Jésus et la vêture blanche/lumineuse que portait le transformiste ange/ jeune homme/ deux hommes/ deux anges.

Il n'est pas besoin d'être athée ou rempli de malice pour en arriver à la conclusion évidente de ce que ces passages ne peuvent avoir la moindre crédibilité. Il n'y a aucune explication à l'existence de contradictions si graves et si nombreuses, dans des textes supposés écrits par des témoins directs –et rédigés dans une période de trente à quarante ans entre le premier (Marc) et le dernier (Jean) –et inspirés par Dieu… à moins que l'histoire ne soit une pure élaboration mythique, comme nous l'avons déjà noté, pour compléter le dessin de la personnalité divine de Jésus, en l'assimilant aux exploits légendaires des dieux solaires jeunes et expiatoires qui l'avaient précédé, parmi lesquels Mithra, son concurrent direct à cette époque, qui non seulement avait eu une naissance semblable à celle qu'on donnerait à Jésus, mais qui avait aussi ressuscité au troisième jour.

Si nous lisons entre les lignes des versets cités, nous pourrons nous rendre compte de certaines pistes intéressantes pour mieux comprendre l'intention de leurs rédacteurs. Marc, dans le premier texte évangélique écrit, œuvre du traducteur de l'apôtre Pierre, a esquissé le récit mythique avec prudence et a évité les démonstrations surnaturelles superflues excessives. Matthieu, au contraire, bien qu'il se soit inspiré de Marc pour écrire son œuvre, est resté fidèle à son style et s'en est donné à cœur joie en adaptant des légendes païennes orientales au mythe de Jésus, voilà pourquoi –que ce soit de la main du véritable Matthieu ou de celle du rédacteur qui a mis au point la version actuelle de son Évangile en Égypte- apparaissent dans ses textes –et pas dans les autres- les typiques tremblements de terre et les êtres célestes descendus du ciel, propres aux légendes païennes que nous avons vus dans des passages précédents.

Le médecin Luc, aide de Paul, qui s'est inspiré de Marc et de Matthieu, étant donné qu'il n'a jamais fréquenté personne en relation avec Jésus, a adopté la même modération que Marc, et vu qu'il a écrit à Rome, il a éliminé du récit les références célestes exotiques et celles qui auraient pu blesser des susceptibilités chez les Romains. Comme son objectif était de démontrer la véracité du christianisme (et de ce fait aussi, bien sûr), il a eu recours à ses exagérations et manipulations typiques dans le but d'assurer sa crédibilité. C'est pour cela qu'il a converti en homme mûr celui qui avait été un jeune homme ou un ange, et il a doublé sa présence pour un meilleur témoignage.

Même chose avec les femmes –à qui ni lui ni Paul ne concédaient une grande crédibilité-, qu'il a présentées comme un groupe nombreux pour pouvoir compenser, dans une certaine mesure, leur crédulité génétique, grâce à la quantité de témoignages concordants; mais, même ainsi, Luc a cru nécessaire d'inclure le témoignage d'un homme pour que le récit paraisse raisonnable, et Pierre [171] a fait là son apparition. L'apôtre Pierre, non seulement jouissait de crédibilité dans la communauté judéo-chrétienne, mais il était le plus dur opposant de Paul, ainsi, en l'incluant dans le récit, on réussissait deux choses à la fois: donner de la véracité au fait par son témoignage d'homme, et matérialiser une subtile vengeance à son encontre en diminuant sa virilité et son prestige en le présentant seul au milieu d'un groupe de femmes.

Dans Jean, le plus mystique des quatre, les hommes sont redevenus des anges (deux, bien sûr), la femme a été réduite à une seule et avec un rôle totalement passif, et en harmonie avec la passion bien connue que démontre le rédacteur de cet Évangile pour le Jésus divin, il n'a pas pu attendre pour le faire apparaître en Galilée, et il l'a fait se matérialiser dans son propre tombeau pour une plus grande gloire. Mais nous voyons aussi que dans ce récit, deux disciples apparaissent, Pierre et « l'autre disciple, celui que Jésus aimait »; en dehors d'attester une fois de plus, comment, à chaque nouvel évangile, on double la quantité de témoins, le choix de ces deux hommes n'est pas un hasard. Pierre devait apparaître vu que Luc l'avait déjà placé dans la scène, mais l'autre devait y figurer aussi, vu qu'il s'agissait de la source dont ce récit était supposé provenir.

Si nous nous rappelons ce qu'on a déjà explicité antérieurement, nous saurons que l'auteur de l'Évangile selon Saint Jean n'a pas été l'apôtre Jean, mais le Grec Jean l'Ancien –qui s'est basé sur les mémoires du juif Jean l'Apôtre, le « disciple aimé »-. Dans les versets de Jean, on présente Jean l'Apôtre courant jusqu'au tombeau avec Pierre, mais, le battant à la course (ce texte n'est pas son texte pour rien), ce qui le valorisait subtilement par rapport à Pierre. Jean a été le premier à voir la toile du suaire, mais, cependant, c'est Pierre qui est entré le premier dans la sépulture; la raison en est bien simple: étant donné son office sacerdotal [172] , Jean, pour ne pas devenir impur, ne pouvait pas pénétrer dans le tombeau sans être sûr qu'il n'y avait là aucun cadavre; quand Pierre le lui a confirmé, lui aussi est entré, « il vit et il crut ».

Comme dans toute la Bible, les motivations humaines des écrivains dits sacrés sont tellement puissantes et visibles qu'elles obscurcissent tous les recoins qu'elles prétendent remplis de lumière divine.

En relisant ce qui est dit dans le Nouveau Testament quant à l'attitude des disciples face à la résurrection de Jésus, nous restons encore une fois surpris devant l'incrédulité qu'ils témoignent en apprenant la nouvelle. Dans Mt 27,63-64, ainsi que nous avons déjà pu le lire, il est dit que c'était tellement notoire et bien connu de tous que Jésus avait promis de ressusciter au troisième jour, que le Sanhédrin avait forcé Pilate à mettre des gardes devant le tombeau et à sceller son entrée. Et dans Luc, on rafraîchit la mémoire des femmes en pleurs devant la sépulture vide en leur disant: « Rappelez-vous comme il [Jésus] vous a parlé alors qu'il était encore en Galilée, disant que le Fils de l'homme devait être remis aux mains des pécheurs, être crucifié, et ressusciter le troisième jour » (Lc 24,7).

Ils étaient donc tous avertis, mais les apôtres, d'après ce que Lc 24,1 persiste à dire « de tels récits leur parurent du radotage [le tombeau vide que les femmes avaient trouvé] et ils ne les crurent pas ». Les femmes de Mc 16,8 « ne dirent rien à personne », bien qu'à la ligne suivante, Marie de Magdala raconte tout aux apôtres qui « en entendant qu'il était vivant et qu'elle l'avait vu, ne le crurent pas » [173] , et en outre, « Après cela, il apparut sous d'autres traits à deux d'entre eux [apôtres] qui étaient en chemin et allaient à la campagne. Ceux-là s'en retournèrent et le dirent aux autres, mais on ne les crut pas non plus » (Mc 16,12-13). Dans Jean, Pierre et Jean l'Apôtre « ne savaient pas encore que d'après l'Écriture, il devait ressusciter d'entre les morts » (Jn 20,9).

Dans les Évangiles, on présente, en particulier, Pierre repoussant avec véhémence la possibilité de la passion et recevant pour cela un très dur reproche de la part de Jésus [174] , mais, comment quelqu'un qui avait vu les prédictions de Jésus quant à son arrestation et sa mort accomplies, ainsi que celle qui disait que lui-même le renierait trois fois, pouvait-il continuer à se montrer incrédule devant la nouvelle de la résurrection de son maître ? C'est illogique de penser que les apôtres, qui avaient été les témoins directs des miracles attribués à Jésus, dont celui de la résurrection de la fille de Jaïre [175] –chef de la synagogue juive gérasénienne– et de celle de Lazare [176] , ne pouvaient pas croire que leur maître ait été capable d'échapper à la mort comme il l'avait si fréquemment annoncé si nous devons en croire les versets suivants:

Dans Mc 8,31, Jésus, réuni avec ses apôtres, « commença à leur enseigner que le Fils de l'homme devait beaucoup souffrir, être chassé par les anciens, les grands prêtres et les scribes, être tué et ressusciter après trois jours. Il parlait clairement de cela [177]  ». Alors qu'ils traversaient tous la Galilée, d'après Mc 9,30-32, Jésus « instruisait ses disciples, et leur disait: le Fils de l'homme sera livré aux mains des hommes et ils le tueront, et quand il sera mort, il ressuscitera au bout de trois jours. Et eux ne comprenaient pas ces choses, mais ils craignaient de l'interroger » [178] . La troisième prédiction de Jésus quant à sa passion imminente, figure dans Mc 10,33-34, quand il est dit: « Nous montons à Jérusalem et le Fils de l'homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes, qui le condamneront à mort, le remettront aux gentils, ils le bafoueront, lui cracheront dessus, le flagelleront et le tueront, mais après trois jours, il ressuscitera  » [179] . Et dans Mc14,28-29, alors qu'ils se dirigeaient vers le mont des Oliviers, nous trouvons Jésus affirmant: « Mais après avoir ressuscité, je vous précéderai en Galilée ». [180]

L'inexplicable incrédulité des apôtres face à la résurrection de Jésus devient encore plus alarmante quand nous lisons le témoignage de Matthieu quant à ce qui a suivi la mort du messie juif: « Jésus, poussant à nouveau un grand cri, expira. Le voile du temple se déchira en deux du haut en bas, la terre trembla et les roches se fendirent; les tombeaux s'ouvrirent et de nombreux corps de saints défunts ressuscitèrent: sortant des sépulcres après sa résurrection, ils vinrent dans la ville sainte et se montrèrent à beaucoup de gens. Le centurion et ceux qui gardaient Jésus avec lui, voyant le tremblement de terre et tout ce qui arrivait, furent saisis d'une grande frayeur et se disaient: Vraiment, celui-ci était le fils de Dieu… » (Mt 27,50-54)

Devant ce témoignage inspiré de Matthieu, il ne peut y avoir que deux conclusions: ou le récit est un mensonge absolu –et le reste de l'histoire de la résurrection devient aussi une invention- ou l'humanité de cette époque présentait le plus haut niveau de crétinerie qui puisse se concevoir. Une convulsion comme celle qui est décrite, non seulement aurait été la « nouvelle du siècle » sur toute l'étendue de l'empire romain, mais, à l'évidence, aurait dû entraîner tout le monde, juifs et Romains inclus, grand prêtre et empereur en tête, en pèlerinage devant la croix du supplice pour accepter l'homme exécuté comme l'unique et véritable « fils de Dieu », ainsi qu'en ont jugé, semble-t-il, avec tout leur bon sens, le centurion et ses soldats. Mais au lieu de cela, personne ne s'est senti concerné, dans une société avide de dieux et prodiges, et la panique ne s'est pas propagée dans la population –d'autant plus à une époque où une bonne partie des juifs attendaient la fin du monde imminente, ce qu'avait cru et prêché Jésus lui-même-, cela n'a même pas réussi à faire soupçonner  aux apôtres qu'un fait merveilleux était sur le point de se produire et donc, la nouvelle de la résurrection les a pris au dépourvu. C'est le comble de l'absurde.

De plus, comment les nombreux saints qui, selon Matthieu, étaient sortis de leur tombe et se sont promenés dans Jérusalem parmi ses habitants, allaient-ils ne pas attirer l'attention et éveiller l'alarme ? Des saints dont, bien sûr, on ne dit pas qui ils étaient (ni la raison de leur sainteté), ni par qui ils ont été reconnus comme tels, ni à qui ils sont apparus, et qui, ainsi que l'exprime le texte, sont ressuscités avant Jésus lui-même, ce qui invalide absolument la doctrine selon laquelle la résurrection des morts a lieu comme conséquence (et après) de la résurrection de Jésus [181] . Les saints ressuscités par Matthieu finirent par devenir un gros problème pour l'Église. [182]

Si, saturés de tant de contradictions, nous essayons de découvrir quelque indice sur le fondement de la résurrection, nous replongerons dans un autre océan de doutes, différent et non moins insurmontable. C'est une croyance commune chez les chrétiens que Jésus a le pouvoir de ressusciter les morts au jour du Jugement Dernier, mais, de façon surprenante, ni Matthieu, ni Marc, ni Luc, n'ont dit un seul mot à ce sujet –n'ont-ils pas été au courant d'une aussi bonne nouvelle ?- seul, le mystique et ésotérique Jean, dans la première décennie du IIe siècle, est venu remplir ce vide incompréhensible, avec deux versets comme les suivants: « Car telle est la volonté de mon Père: que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour » (Jn 6,40); « Personne ne peut venir à moi si le Père qui m'a envoyé ne l'attire, et je le ressusciterai au dernier jour » (Jn 6,44); ou « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour » (Jn 6,54).

Quand il a écrit les Actes des Apôtres, Luc non plus n'a pas montré que son chef Paul ait été convaincu du rôle que Jésus devait jouer quant à la résurrection finale, car quand l'apôtre des gentils s'est trouvé devant le procurateur romain, il lui a dit: « Je t'avoue que je sers le Dieu de mes pères gardant ma foi en tout ce qui est écrit dans la Loi et dans les Prophéties, selon le chemin qualifié de secte, et avec la même espérance en Dieu qu'ils ont eux-mêmes, de la résurrection des justes et des pécheurs… » (Ac 24,14-15). Paul, en tant que juif, réservait à Dieu la capacité de résurrection, et non à Jésus divinisé ou à tout autre. [183]

D'après ce qui vient d'être dit et qui était la croyance commune du judaïsme et du christianisme primitif, il semblait évident de penser que Jésus avait été ressuscité par l'œuvre expresse de Dieu, comme on l'indique très bien dans les versets de Ac 2,23-24: « Cet homme [Jésus de Nazareth], livré selon le dessein déterminé et la prescience de Dieu, vous l'avez tué après l'avoir cloué sur la croix par la main d'hommes sans loi. Dieu l'a ressuscité après l'avoir libéré des entraves de la mort, du fait qu'il n'était pas possible qu'il fût dominé par elle… »; mais un autre texte, tout aussi inspiré par Dieu que celui-ci, semble indiquer que c'est Jésus lui-même qui détient le pouvoir de se ressusciter :« C'est pour cela que le Père m'aime, parce que je lui donne ma vie pour la reprendre. Personne ne me l'enlève, je la donne de moi-même. J'ai pouvoir de la donner et j'ai pouvoir de la reprendre. Tel est le commandement que j'ai reçu de mon Père. » (Jn 10,17-18), et peu après, on ajoute: « Je suis la résurrection et la vie » (Jn 11,25). Étant donné que l'Église ordonne de prendre pour vraie chaque parole de la Bible, nous ne devrions pas trouver de contradiction entre le fait que Jésus soit ressuscité par Dieu ou par lui-même… au bout du compte, ils finiront par former une partie d'une seule et trine personnalité divine.

Mais, cependante la foi du monde, il est à nouveau impossible de pallier les disparités qui apparaissent dans le Nouveau Testament quand on raconte le fait mémorable –d'après ce qu'il convient de supposer- de l'apparition de Jésus ressuscité aux apôtres.

Dans Matthieu, après que les deux Marie ont trouvé le tombeau vide et sont parties en courant le dire aux disciples, « Jésus sortit à leur rencontre et leur dit: Je vous salue. Elles s'approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. Jésus leur dit alors: Soyez sans peur; allez dire à mes frères qu'ils aillent en Galilée, et là-bas, ils me verront » (Mt 28,9); et le récit conclut en disant que « Les onze disciples partirent [de Jérusalem] en Galilée, à la montagne que Jésus leur avait indiquée, et en le voyant, se prosternèrent, cependant certains doutèrent. Jésus, s'approchant, leur dit "Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre…" » (Mt 28,16-18).

Dans Marc, « Ressuscité le matin du premier jour de la semaine, Jésus apparut d'abord à Marie de Magdala. (…) C'est elle qui l'annonça à ceux qui avaient vécu avec lui… » (Mc 16,9-10); « Après cela, il se manifesta sous d'autres traits à deux d'entre eux qui étaient en chemin et se dirigeaient vers la campagne » (Mc 16,12); arrivé en Galilée ( suppose-t-on) « Enfin, il se manifesta aux Onze, pendant qu'ils étaient à table, et leur incrédulité le surprit… » (Mc 16,14); et, finalement « Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et est assis à la droite de Dieu » (Mc 16,19).

Dans Luc, « Le même jour [dimanche, après la découverte du tombeau vide], deux d'entre eux allaient vers un village (…) du nom d'Emmaüs, et ils parlaient entre eux de tout ce qui était arrivé. Pendant qu'ils parlaient et discutaient, Jésus en personne s'approcha et marcha avec eux, mais leurs yeux ne pouvaient pas le reconnaître. (…) Comme il était à table avec eux, il prit le pain, le bénit, le rompit et le leur donna. Leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent, mais il disparut de devant eux » (Lc 24,13-31); après cela: « À cet instant même, ils se levèrent et partirent pour Jérusalem. Ils trouvèrent réunis les Onze et leurs compagnons, qui leur dirent: Le Seigneur, c'est bien vrai, est ressuscité et il est apparu à Simon. Ils racontèrent ce qui leur était arrivé sur le chemin et comment ils l'avaient reconnu à la fraction du pain. Tandis qu'ils disaient cela, il se tint au milieu d'eux et leur dit: La paix soit avec vous (…) Ils lui donnèrent un morceau de poisson grillé, il le prit et le mangea devant eux » (Lc 24,33-43); enfin « Il les conduisit près de Béthanie, et, levant ses mains, il les bénit. Tandis qu'il les bénissait, il s'éloignait d'eux et fut emporté au ciel » (Lc 24,50-51).

Dans Jean, alors que Marie de Magdala était en pleurs hors du tombeau, « elle se retourna et vit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus. (…) Marie de Magdala alla annoncer aux disciples: "J'ai vu le Seigneur" et les choses qu'il avait dites » (Jn 20,14-18). « Le soir du premier jour de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées par crainte des juifs, Jésus vint et se tint au milieu d'eux… » (Jn 20,19). « Huit jours après, les disciples étant à nouveau à l'intérieur (…) Jésus vint, les portes étant closes, et se tint au milieu d'eux… » (Jn 20,26). « Après cela, Jésus apparut aux disciples au bord du lac de Tibériade, et il se montra ainsi: Simon-Pierre, Thomas, appelé Didyme, Nathanaël de Cana en Galilée, les fils de Zébédée et deux autres disciples se trouvaient ensemble. Simon-Pierre leur dit: Je vais pêcher. (…) Ils sortirent, montèrent dans le bateau, et, cette nuit-là, ils ne prirent rien. Le matin venu, Jésus se trouvait sur la plage; mais les disciples ne savaient pas que c'était Jésus (…) Il leur dit: Jetez le filet à droite du bateau et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus tirer le filet tant il était plein de poissons (…) Jésus leur dit : Venez et mangez… » (Jn 21,1-12).

D'après les Actes des Apôtres de Luc, Jésus est apparu devant ses apôtres pendant pas moins de quarante jours: « Après sa passion, il se présenta vivant, avec de nombreuses preuves évidentes, il apparut pendant quarante jours et leur parla du royaume de Dieu » (Ac 1,3) et à la fin « il fut emporté sous leur regard et une nuée le déroba à leurs yeux » (Ac 1,9) [184] .

Mais Paul, pour sa part, a compliqué encore davantage la ronde des apparitions quand il a attesté que « ce que j'ai reçu en personne, que le Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures; il a été mis au tombeau, il est ressuscité au troisième jour, selon les Écritures, et qu'il est apparu à Céphas, puis aux Douze. Ensuite, il est apparu encore une fois à plus de cinq cents frères, dont beaucoup demeurent jusqu'à présent, et dont certains se sont endormis; ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres; et en tout dernier, comme à un avorton, il m'est apparu à moi aussi » (I Co 15,3-8).

Si l'on tient compte des vaillants efforts –miracles inclus- qu'avait faits Jésus pendant sa vie publique, pour essayer de convaincre les masses de son message, n'est-ce pas incroyable qu'il soit apparu devant ses intimes seulement, et pas devant tout le peuple ou le procurateur Pilate qui l'avait condamné, dédaignant ainsi sa meilleure occasion pour convertir tout l'empire romain d'un seul coup ? D'autre part, si nous revoyons ce qui a été dit dans tous les témoignages inspirés que nous venons d'exposer, ainsi que nous le résumons dans le cadre que nous incluons à la suite, nous devrons convenir qu'il n'est absolument pas croyable qu'un événement aussi fondamental que celui-ci, se raconte de tant de façons différentes et que chaque auteur sacré fasse apparaître Jésus le nombre de fois dont il en a envie et dans les endroits et devant les témoins selon sa fantaisie.

Les machos Luc et Paul excluent Marie de Madgala des témoins privilégiés des apparitions de Jésus, alors que pour les autres, elle est la première à le voir. Les apparitions sur le chemin près de Jérusalem figurent seulement dans Marc et Luc (qui emprunte le fait au premier) et rapportent des contextes très différents.

La présence de Jésus devant ses apôtres alors qu'ils étaient encore à Jérusalem est rapportée par Luc, Jean et Paul, qui n'ont pas connu Jésus, n'ont pas été ses disciples, mais inexplicablement, ceux dont on suppose qu'ils y étaient, c'est à dire les apôtres Matthieu et Pierre (dont les mémoires sont à l'origine du texte de Marc) l'omettent.

Les apparitions de Jésus en Galilée ne figurent que dans Matthieu, Marc et Jean, mais elles ont été situées, respectivement, dans des scènes et des agissements absolument divers qui ont eu lieu en haut d'une montagne, autour d'une table et à la pêche dans le lac de Tibériade ( ? !).

Luc a affirmé qu'il y a eu des apparitions pendant quarante jours ou un jour, selon qu'on lise l'un ou l'autre de ses textes, et son maître Paul a perdu toute mesure et retenue dans son texte de I Co 15,3-8, où on cite Jésus se présentant autant à des disciples seuls qu'à des groupes de « cinq cents frères ». Pour finir, dans Marc et dans Luc seulement –qui n'ont pas été écrits par des apôtres- il est dit que Jésus a été « emporté dans le ciel », bien que, logiquement, on ait présenté le fait dans des circonstances substantiellement différentes.

Étant donné que le sens commun le plus élémentaire empêche de croire qu'un évangéliste ait omis de citer une seule des apparitions de Jésus ressuscité, les vides et les énormes contradictions qu'on observe ne peuvent être dus qu'au fait que ces récits ont été une pure invention destinée à servir de base à l'ancien mythe païen du jeune dieu solaire expiatoire qui ressuscite après sa mort, une légende qui, comme nous l'avons déjà montré, a été appliquée à Jésus sans aucune honte.

Si nous observons les incongruités, apparaissent aussi certains doutes raisonnables quand nous calculons le temps que Jésus est resté mort. Si, comme nous l'attestent les évangélistes, Jésus a été placé dans son tombeau en fin de soirée d'un vendredi –ou de nuit, puisque dans Lc 23,54, il est dit que « le sabbat allait commencer »- et le dimanche « alors que le jour allait se lever » (Mt 28,1) Jésus avait disparu du « monument », fait dû à sa résurrection à un certain moment concret qu'on ignore, il se trouve que le Nazaréen n'est resté dans sa tombe que six heures maximum le vendredi, tout le samedi et six autres heures ou moins le dimanche; ce qui fait un total de trente-six heures environ, un temps record qui est juste la moitié des heures qu'il aurait dû rester mort pour que soit accomplie de façon adéquate la prophétie que Jésus lui-même avait fait à ses apôtres quand il leur avait dit que « le Fils de l'homme sera remis aux mains des hommes et ils le tueront, et une fois mort, il ressuscitera au bout de trois jours » (Mc 9,31).

Si un chrétien pieux voulait se défendre comme un lion en argumentant que vendredi, samedi et dimanche, bien qu'incomplets, sont bien les « trois jours » prophétisés, il faudrait obligatoirement se rappeler la réponse qu'a donnée Jésus dans Mt 12,38-40: « Alors quelques scribes et pharisiens l'interpellèrent et lui dirent: Maître, nous voudrions voir un signe de ta part. Il leur répondit : La génération mauvaise et adultère cherche un signe, mais il ne lui sera pas plus donné de signe que celui de Jonas, le prophète. Parce que, comme Jonas est resté dans le ventre de la baleine trois jours et trois nuits, ainsi restera le Fils de l'homme trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. » [185] Il est évident, donc, que le temps où il aurait dû rester dans son tombeau avant de ressusciter, devait être de trois jours complets, avec leurs trois nuits respectives.

Jésus, de ce fait, n'est pas ressuscité trois jours après sa mort, mais au bout d'un jour et demi, il n'a pu donc se valider lui-même au moyen du « signe de Jonas », étant donné qu'il n'a pas accompli sa promesse réitérée, par excès de vitesse. Bien que, dans tous les cas, il ait laissé un témoignage de sa gloire et son pouvoir en vainquant dans son propre mythe, son opposant, le dieu Mithra, qui, lui, a bien dû passer trois jours dans sa tombe avant de pouvoir ressusciter.

Dans le cas où la résurrection de Jésus aurait été un fait véridique, ce que votre serviteur n'a le moindre intérêt à nier par principe, il est absolument évident qu'un tel prodige n'apparaît accrédité nulle part dans le Écritures Sacrées; c'est bien dommage d'autre part, car cette question n'est abordée –ni rien qui s'y relie, même a posteriori- dans aucun autre document contemporain étranger à ceux cités.




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